A propos de l'Afrique
Il faut dire haut et fort
Qu’il n’y a pas de cinquantenaire à
fêter !
Il y a une mémoire
à faire vivre
A entretenir au plus
prés des
sources
Sans divertissement hypocrite
Sans noyer la parole dans des
brouillards fumistes
Sans
œillères
Sans tri sélectif
Sans conscience à
racheter ni
démagogie rémunérée
Sans
défilé
d’ordure reconvertie
Sans oublier le sang
Sans arrangements
Aucun
Sans jugements dernier
Sans se crever les yeux pour
éviter la peur
Sans autruche
Sans plume de paon dans
l’cul
Sans feux d’artifice
qui
laisse béat les yeux au ciel et la tête vide
Je veux bien allumer les
lampions de la
fête
S’ils
éclairent les
rapaces qui pillent depuis toujours
L’anniversaire
à
rien
C’est un
début
qu’il faudrait inventer
Avec une musique de bal qui
mène la vie dure aux traîtres
Des flonflons qui tournent
à
l’envers des injustices
C’est qu’il
faut
bien comprendre la difficulté
La liste des ignominies est si
longue
Qu’elle met son
lecteur en
danger de désespérance
Alors il faut des rires en effet
Des rires à soigner
la
perversité des salauds
Pour qu’ils bandent
enfin au
naturel
De l’ivresse
à dire
ce qui est
Sans langue ni gueule de bois
Sans lendemain qui se
réveille désenchanté
Avec un problème
parce
qu’on a les couilles prises dans un étau
Ce qui est un
problème
C’est le
cinquantenaire des
dépendances
que les parades militaires
continuent de
résoudre impunément
N’y allez pas
Faites