Je
vous salut, oh vous
Les
détenues, les prisonniers
Les
enfermés, les emmurés
Les
incarcérés, gardés, retenus, captivés
Les enchainés
Les privés de
liberté
De
vos mouvements
De
vos fiertés
Mon
cœur serré
Vous
parle d’une voix
Pour
marcher sans crainte
Sur
les peaux de l’imaginaire
Sur
les ponts d’une enfance à refaire
Sur
les trottoirs qui rigolent
Sous vos passages insouciants
Je
vous salut, oh vous
Rêveurs
D’envol,
d’échappée belle
D’évasion,
d’émancipation
D’aimant
D’aimant
démentiel
D’aime
en ciel
D’amantes aussi
De virée de plein ciel
De
culbute des nuages joufflues
Comme des fesses blanches
Blanches
à blanchir le passé
A
laver les empêchés
Je
vous salut, oh vous, oh moi
Qui
sommes des humains.